Plan de gestion des milieux naturels

En 2015, la Ville de Lévis a adopté un Plan de gestion des milieux naturels (PGMN) visant à réduire les impacts de l’urbanisation sur l’environnement et le paysage en évitant le morcellement des milieux naturels d’intérêt écologique et social.

L’élaboration du plan repose d’abord et avant tout sur l’identification de milieux naturels à l’échelle du territoire de la ville de Lévis afin de les relier par des corridors écologiques. Ainsi, plusieurs milieux naturels d’intérêt ont été utilisés pour créer le concept schématique de base :

  • Au sud : la Grande plée Bleue, l’aquifère du bassin versant de la rivière Pénin, la couronne de milieux humides dans le secteur Saint-Étienne.
  • Au nord : les forêts anciennes du bassin versant de la rivière Aulneuse, ainsi que les marais intertidaux le long des battures du fleuve Saint-Laurent. Pour la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), ces sites sont qualifiés d’« intérêt métropolitain ».

Ces noyaux ont été reliés par des corridors offrant des conditions propices à la faune et à la flore.

À partir de ces corridors élaborés à l'échelle du territoire, une amorce de corridors à l'échelle de la trame urbaine a été conçue. Ces derniers ont été validés puis raffinés à l’aide d’une multitude de critères permettant d’optimiser leur qualité écologique et paysagère. Les espèces floristiques à statut particulier, la valeur écologique des milieux humides et l’hétérogénéité des habitats font partie des exemples de critères qui ont été utilisés pour optimiser l’aire de conservation du PGMN. Les préoccupations d’aménagement de la Ville ont également été considérées.

Exemple de réseau de connectivité

 

Dans une optique de conservation de la biodiversité régionale, des efforts ont été déployés pour intégrer une variété d’habitats à l’aire de conservation : cours d’eau, étangs, friches, boisés, milieux humides. Les caractéristiques topographiques différentes (collines, vallées, etc.) augmentent tout particulièrement la valeur de l’aire de conservation proposée ainsi que la diversité des habitats qu’on y trouve. À titre d’exemple, la topographie particulière des crans rocheux, associée aux terrains plats de l’aire de conservation, multiplie la création de microhabitats. Ces niches écologiques aux caractéristiques uniques et souvent fragiles sont notamment favorables à l’établissement d’espèces floristiques et fauniques à statut particulier.

Les priorités de conservation et de développement du PGMN qui ont guidé son élaboration s’articulent autour de 7 principes généraux :

  1. Conserver des milieux humides de grande valeur écologique
  2. Assurer la pérennité des milieux humides conservés
  3. Intégrer des territoires d’intérêt esthétique
  4. Préserver une diversité d’habitats
  5. Intégrer des milieux ayant un faible potentiel de développement
  6. Structurer l’urbanisation et développer le transport en commun
  7. Concilier conservation et développement économique

La superficie de l’aire de conservation représente 1 502 ha de milieux naturels. Cet outil de planification sert d’assise afin de bonifier les outils d’aménagement à l’égard des milieux naturels présentant une valeur écologique importante, en vue de leur conservation. Des mesures de contrôle intérimaire ont d’ailleurs été adoptées en vue de s’assurer que les interventions à venir ne se font pas à l’encontre de l’exercice de planification souhaité et des orientations qui seront mises en œuvre dans la réglementation d’urbanisme.

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